Comprendre l'immobilier
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22 nov. 2023
La crise de l’immobilier va s’installer dans le temps, selon les notaires
Le marché de l'immobilier ancien connaît une crise persistante, selon les notaires. Fin août, le volume annuel des transactions atteignait 955 000, « Nous devrions atterrir sur des volumes compris entre 850.000 et 900.000 ventes annuelles vers fin 2024 », estime Frédéric Violeau, notaire chargé des statistiques immobilières pour le compte du Conseil supérieur du notariat.
Les taux d’intérêt bas, et l’envie de changer de logement après la crise sanitaire, ont porté le marché jusqu’au pic de transactions en 2021. « Depuis, les ventes n'ont eu de cesse de baisser. Au départ de façon assez peu incidente, avec des volumes qui restaient très, très hauts », a-t-il rappelé.
Les prix continuent également de décliner, enregistrant une baisse de 3 %, attribuée à une hausse rapide des taux d'intérêt, ayant triplé en un an et dépassant les 4 % d'ici la fin de l'année.
Cette hausse des taux a réduit la capacité d'emprunt des ménages, entraînant une contraction des ventes et une tendance à la baisse des prix. La correction est plus marquée pour les maisons, dont les prix diminuent de 3,2 %, tandis que les appartements enregistrent une baisse de 2,7 %.
Les régions subissent une baisse de prix plus limitée (-1,9 %) par rapport à l'Ile-de-France (-6 %). À Paris, la baisse atteint 6,1 % sur un an et 8,5 % sur trois ans, ramenant le prix moyen du mètre carré à 9 940 euros, passant en dessous de la barre des 10 000 euros. Des corrections significatives sont observées dans certaines villes de province, telles que Nantes, Rennes et Chartres, qui avaient enregistré des hausses de prix importantes.
Source : Les Echos / reproduction interdite