Comprendre l'immobilier

Besoin de connaître l’actualité immobilière ? D’un cours de rattrapage sur la dernière loi en vigueur ? Ou juste curieux sur un sujet précis ?

29 mai 2020
Résumé de l'actualité immobilière du 28 mai
1- Les points à retenir de la prise de parole d'Edouard-Philippe 2- L'Insee table sur un recul du PIB de 20 % au deuxième trimestre 3- Airbnb travaille déjà sa reprise pour la période post COVID

1 - Les points à retenir de la prise de parole d'Edouard Philippe

A l’occasion d’une conférence de presse à Matignon ce jeudi 28 mai, le Premier ministre a présenté, comme il s’y était engagé lors de sa précédente conférence de presse du 7 mai, dernier le bilan de la 1ère phase du déconfinement, ainsi que les annonces concernant la 2ème phase du déconfinement.

 

Une première phase réussie  

 

Édouard Philippe, entouré d’Olivier Veran, Ministre des Solidarités et de la Santé et de Jean-Michel Blanquer, Ministre de l’Éducation nationale, a rappelé que les annonces du 7 mai dernier concernant la 1ère phase du déconfinement, qui s’étalait du 11 mai au 1er juin, visaient à sortir de la phase du confinement avec prudence afin de contenir l’épidémie, tout en amorçant une reprise progressive de l’activité et de la vie quotidienne.    

 

Pour le Premier ministre, « Les résultats sont bons sur le plan sanitaire » au vu des objectifs et des critères qui avaient été fixés. Le chef du Gouvernement estime qu’à ce stade la propagation du virus est sous contrôle. « Nous sommes même mieux que là où nous espérions être, grâce à un déconfinement progressif, prudent et concerté avec l’ensemble des acteurs et grâce à la rigueur des Français. » a estimé Édouard Philippe.  

 

Le locataire de Matignon a souligné que même si les nouvelles étaient bonnes sur le plan sanitaire, ce n’était pas suffisant pour dire que tout pouvait revenir à la normale. « Le virus contenu de circuler, des clusters continuent d’apparaître, l’hôpital demeure sous tension » a-t-il tenu rappeler.  

 

Si ce constat est partagé sur l’ensemble du territoire, la situation particulière de l’Île-de-France, de la Guyane et de Mayotte est à souligner. Le Premier ministre indiqué que dans ces zones qui resteront orange « Le virus circule un peu plus qu’ailleurs. Le déconfinement y sera donc un peu plus prudent que sur le reste du territoire ».  

 

Un peu de liberté gagnée 

 

Au vu de l’amélioration de la situation sanitaire, le Premier ministre a confirmé que la 2nde phase du déconfinement pouvait débuter à partir du lundi 1er juin et que de nombreuses restrictions seraient levées sur la majorité du territoire.  Pour Édouard Phillippe « La liberté redevient la règle et l’interdiction l’exception. » 

 

Café, bars et restaurants : Le Premier ministre a détaillé les mesures de ce « secteur capital pour notre économie, pour l’emploi et une partie de notre art de vivre. ». Ils pourront rouvrir dans tous les départements verts à partir du 2 juin, mais avec des restrictions dans les zones orange.  

 

Ces réouvertures devront se faire dans le respect des règles sanitaires décidées avec l’ensemble de la profession : tablée de 10 personnes maximum, distanciation d’1 m et port du masque obligatoire. La consommation debout sera interdite dans les bars.  

 

Dans les départements en zones orange, seules les terrasses pourront rouvrir à compter du 2 juin. Cela sera réactualiser le 22 juin.  

 

Déplacements : La mesure de limitation des 100 km « très utiles durant ces dernières semaines » n’a plus de justification et sera levée à partir du 2 juin. Édouard Philippe a appelé à la responsabilité et à limiter dans la mesure du possible les déplacements qui ne seraient pas « nécessaires ».  

 

Pour ce qui est des trajets internationaux en revanche, jusqu’au 15 juin, les restrictions aux frontières sont maintenues. Après cette date, une coordination européenne aura lieu pour travailler à la réouverture des frontières. Le Premier ministre a rappelé que la réciprocité serait appliquée pour les pays qui imposent des quarantaines à l’entrée de leur territoire.  

 

En dehors de l’Europe en revanche, les frontières extérieures restent fermées. Une politique européenne globale sera adoptée à compter du 15 juin.  

 

Culture, loisirs et vacances : La vie va pouvoir reprendre progressivement. L’ensemble des parcs et jardin vont réouvir dès ce week-end. 

 

Les salles de spectacles et de théâtre, les musées, les monuments vont pouvoir rouvrir dès le 2 juin dans les zones vertes, ainsi que les activités sportives, dont les piscines.  

 

Cette réouverture est repoussée au 22 juin pour les départements en zone orange.  

 

Les cinémas devront quant à eux attendre le 22 juin prochain pour une éventuelle réouverture. 

 

De manière générale, le Premier ministre a rappelé que le télétravail « doit toujours être privilégié » quand cela est possible, et en particulier dans les zones orange. Sur l’ensemble du territoire, la limitation des regroupements à 10 personnes est maintenue.  

 

Application StopCovid  

 

Le Premier ministre a appelé les Français à se saisir de l’application StopCovid, qui sera disponible pour le 2 juin, afin de permettre un meilleur suivi de l’épidémie et d’éviter toutes nouvelles vagues. Afin de lever les inquiétudes que cette application suscite, Édouard Philippe a tenu à rappeler « qu’à aucun moment les données GPS ne seront utilisées et l'État n'aura jamais accès aux données pour vous identifier ».  

 

Retour sur les bancs de l’école 

 

Jean-Michel Blanquer, Ministre de l’Éducation nationale a annoncé que tous les lycées, collèges et les écoles allaient rouvrir en zones vertes à partir du 2 juin afin d’accueillir progressivement les élèves.  

 

Un nouveau point d’étape avant le 22 juin 

 

« Vous avez parfaitement compris ces règles, et c’est pour cela que l’épidémie recule », a ajouté le Premier ministre. Il a toutefois prévenu que le coronavirus pourrait repartir en cas de relâchement, et qu’il était essentiel de respecter les règles mises en place face au virus, même avec le printemps et plus encore l’été.

 

Avant le 22 juin, qui marquera la 3ème phase du déconfinement, Édouard Philippe a annoncé qu’un nouveau point d’étape aurait lieu et que la situation serait réévaluée pour ce qui est des lieux encore fermés par exemple, ainsi que des futures mesures à prendre.

Source : Huffpost

2- L'Insee table sur un recul du PIB de 20 % au deuxième trimestre

Après une baisse de 5,8 % au premier trimestre, le PIB devrait se contracter de 20 % au 2ème trimestre, même si l'activité économique reprend progressivement. Sur l'année 2020, la baisse devrait dépasser les 8 % attendus par le gouvernement. 

 

Comme le soulignent les études de l’Insee, publiées ce mercredi matin, la dynamique économique nationale reste très inférieure à son niveau d’avant crise. Les économistes de l'Institut statistique estiment que l'activité en juin pourrait être encore d'environ 14 % inférieure à la normale, et de 25 % en mai. « Au deuxième trimestre, le PIB diminuerait ainsi de l'ordre de 20 % [après avoir reculé de 5,8 % au premier trimestre] soit la plus importante récession depuis la création des comptes nationaux français en 1948 », anticipe l'organisme.

 

 

« S'il était suivi d'un retour immédiat à la normale dès le mois de juillet, un tel décrochement de l'activité économique prévu au premier semestre se traduirait par une perte de près de 8 points du rythme de croissance annuelle du PIB en 2020 », poursuit l'Insee. La diminution de la richesse produite en 2020 par la France serait alors en ligne avec les estimations actuelles de l’exécutif. Mais, prévient l'Insee, « l'impact global de l'épidémie en 2020 sera certainement supérieur, car la reprise économique, en France et dans le monde, sera a priori encore progressive au second semestre ».

 

 

Le moral des patrons toujours historiquement bas

 

La reprise se fait en ordre dispersé. D'abord, du côté des entreprises, « l'activité économique repart, prudemment mais nettement, dans la plupart des grands secteurs », selon l'Insee. La perte d'activité liée à la crise sanitaire serait désormais de l'ordre de 21 % depuis le déconfinement alors que, début mai, elle tendait vers les 33 %. 

 

Autre indice d’amélioration globale de la conjoncture, le climat des affaires est de nouveau orienté à la hausse : cet indicateur, qui interroge 10 000 chefs d'entreprise chaque mois en France, a repris 6 points en mai. Il reste toutefois « à un niveau particulièrement bas », selon l'Insee. Dans l'industrie, le commerce de détail et les services, les dirigeants français se gardent encore de tout optimisme. Les chefs d'entreprise « restent très inquiets sur la demande qui leur est adressée », pointe l'Insee. Mais il faut relativiser ce résultat : l'enquête a été réalisée entre le 28 avril et le 19 mai, ce qui signifie que la majorité des répondants ont été interrogés avant le déconfinement.

 

 

La reprise de la consommation amorcée

 

La consommation est, elle, bien repartie. Au cours de la première semaine de déconfinement, elle a rebondi « peut-être plus vivement en France qu'en Italie ou en Espagne », selon l'Insee. Cette semaine-là, la consommation n'a été « que » de 6 % inférieure à son niveau d'avant crise alors que son recul était évalué à 32 % début mai. Mais une partie de ces dépenses correspond à des achats qui ont été reportés pendant le confinement. Il est donc encore trop tôt pour connaître le « régime permanent » de la consommation pour les prochaines semaines.

 

Les Français restent pessimistes sur l'avenir de la situation économique du pays. Les anticipations des ménages français sur leur niveau de vie futur sont au plus bas en mai. Mais ils restent plus optimistes pour leur situation personnelle. « Cela reflète, pour une partie d'entre eux, la constitution pendant le confinement d'une épargne forcée », estime l'Insee. « Le fait que le solde d'opinion des ménages sur leur capacité à épargner soit au plus haut début mai peut rendre plutôt optimiste pour la suite », considère Julien Pouget, chef du département de la conjoncture à l'Insee. « Certes, la situation des ménages est différente selon que leurs revenus ont été préservés ou non pendant le confinement, mais en moyenne, il existe une réserve d'épargne forcée qui devrait soutenir la reprise », poursuit l'économiste.

 

 

Selon l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), le revenu disponible des ménages n'a en moyenne baissé que de 7 % pendant le confinement (grâce au chômage partiel) quand la consommation a chuté, elle, de 30 %. Toute cette épargne ne sera dépensée que si l'optimisme revient. « Les facteurs psychologiques joueront sur le moral des ménages, les craintes sanitaires aussi ainsi que leurs anticipations sur le futur de l'activité économique », précise Julien Pouget. D'où l'importance cruciale des prochaines semaines, tant il est désormais vital pour l'économie française que la confiance des ménages et des entreprises se redresse vite.

Source : Les Echos

3- Airbnb travaille déjà sa reprise pour la période post COVID

Les start-up ont pu résister à la crise grâce au logement du personnel de santé dans le cadre du partenariat entre Airbnb et le gouvernement.

 

La reprise s’organisera en deux temps pour le secteur : d’abord avec la réouverture de l’espace Schengen. Les européen représentent 80% de la clientèle. Et ensuite dans un second temps le retour des touristes américains et chinois. 

 

 

Les trois entreprises françaises ne souffrent pour l’instant pas de problèmes de trésorerie. GuestReady se prépare notamment pour une levée de fonds considérable.

 

 

Changement de paradigme

 

 

Hostnfly qui propose un service de prise en charge de location contre 20% de commissions sur les nuitées mais des revenus garantis aux propriétaires a dû revoir son modèle. Maintenant, le service ne prend plus en charge les nuits inoccupées. Les propriétaires utilisateurs du service se sont montrés compréhensifs confirme la start-up. 

 

 

Malgré la crise, les start-up restent optimistes dans l’avenir. Déjà présent à Paris, Londres, Porto, Dubaï, Hong-Kong ou Kuala Lumpur, GuestReady s’est désormais implanté à Bordeaux, Cannes et Lyon. Hostnfly a lancé ses services à Cannes, Saint-Jean-de-Luz ainsi que dans d’autres stations balnéaires. Ils osent croire à un nouveau modèle pour les années à venir : celui du travailleur qui passe 2, 3 jours à Paris avant de finir sa semaine en province dans une résidence plus grande.

Source : La Tribune

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