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13 jan. 2022
L’immobilier de bureaux se ressaisit en Ile-de-France
Si le marché de l’immobilier de bureaux francilien n’a pas retrouvé son niveau d’avant la crise sanitaire, il s’est redressé, constate Immostat, avec une demande placée atteignant le 1,85 million de m², soit une hausse de 32 % par rapport en 2020, mais une baisse de 22 % par rapport à 2019, inférieur de 20 % à la moyenne décennale.

Un quatrième trimestre 2021 conforme à la moyenne décennale 

Le quatrième trimestre 2021 fut bon, avec plus de 631 000 m² placés, « conformes, à 2 % près, à la moyenne sur dix ans », indique JLL, qui constate néanmoins un nombre de transactions revenu à la normale, mais un écart en mètres carrés de l’ordre de 18 % par rapport à la moyenne décennale, essentiellement lié aux grosses opérations.  

« Les grandes entreprises capitalisent sur le télétravail pour réduire leur empreinte immobilière », affirme Virginie Houzé, directrice études et recherches chez JLL : 56 transactions de plus de 5 000 m² ont été enregistrées contre 23 en 2020, leur taille unitaire moyenne atteignant 10 000 m², à comparer aux plus de 13 000 m² avant la crise sanitaire, soit une contraction de 30 %. Le coworking aurait attiré 130 000 m² de demande placée en 2021, au détriment des bureaux traditionnels, signe de la tempérance des entreprises. 


Les entreprises cherchent la centralité 

Paris centre, La Défense et le Croissant Ouest ont retrouvé leurs moyennes de long terme, tandis que la demande placée reste inférieure de 60 % dans la petite couronne Sud (Montrouge, Châtillon, Malakoff) et de 25 à 30 % à Neuilly-sur-Seine, Levallois-Perret et en Péridéfense. L’écart se limite à 5 % en petite couronne Nord (Saint-Denis, Saint-Ouen). Pour Alexandre Fontaine, directeur du département Bureaux Ile-de-France chez CBRE, «  Avant, on voyait des entreprises quitter Paris pour la banlieue afin de trouver des loyers moins chers. Aujourd'hui, certaines entreprises abandonnent la petite couronne pour la capitale en faisant le choix de réduire leur nombre de mètres carrés. » 

Résultat, d’après BNP Paribas Real Estate, « le taux de vacance immédiat des bureaux en Ile-de-France s’est stabilisé autour de 7,4 % », atteignant 3,1 % dans Paris QCA, après avoir grimpé à 4,4 % au deuxième trimestre 2021, avec un loyer qui stagne à 910 euros/m² à l’année, en moyenne. Les 1er, 2e, 8e, 9e, 16e et 17e arrondissements de Paris représente 30 % du total de la demande francilienne, effaçant l’effet du Covid-19. 

A La Défense, le marché a été supérieur de 10 % à la moyenne décennale, avec 205 000 m² placés, faisant de 2021 l’une des trois meilleures années depuis dix ans, après 2016 et 2014. 92 transactions y ont été recensées l’an dernier, dénotant une adaptation des bailleurs qui ont divisé les tours et pris davantage de locataires ; cependant, le taux de vacances y atteint les 13,6 % alors que 130 000 m² de livraisons sont attendus cette année. Les loyers résistent à 560 euros/m² pour le haut de gamme (435 euros en moyenne) mais les mesures d’accompagnement progressent. 


Les conseils confiants pour 2022 

Pour cette année, JLL table sur environ 2 millions de m² placés en Ile-de-France, avec une optimisation accrue des mètres carrés par les entreprises reposant sur le télétravail et le flex office, tandis que CBRE constate que certaines entreprises, qui s’étaient limitées en 2021, ont déjà demandé des extensions à leur bail, en particulier des sociétés de la Net-économie ou de l’industrie pharmaceutique… 


Source : Les Echos/reproduction interdite 

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