Comprendre l'immobilier

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11 fév. 2022
Les prix de l’immobilier flambent dans le monde entier
Contrairement à la crise de 2008, la crise sanitaire a vu les prix de l’immobilier grimper dans le monde entier, et bien plus vite que le pouvoir d’achat des ménages : la croissance annuelle moyenne a été de 11 % au troisième trimestre 2021, selon la société de conseil Global Sovereign Advisory (GSA). Elle dépasse les 15 % dans une dizaine de pays, jusqu’à 25 % en Australie et 28 % en Nouvelle-Zélande.

Selon le chef économiste de GSA Julien Marcilly, « La hausse a été plus marquée dans les économies matures, deux fois plus importante que dans les pays émergents. Dans plusieurs d’entre eux, comme la Turquie et le Brésil, elle suit le niveau d’inflation ». La Chine fait figure à part, puisque l’augmentation des prix a été alimentée par la politique monétaire expansionniste et une sous-offre de logements dans les grandes villes. De façon générale, le fossé est créé par les conditions de financement très avantageuses dans les pays riches et les banques centrales des pays émergents très réactives face à l’inflation. 

La pandémie change la donne 


Les bouleversements suscités par la pandémie se sont ajoutés au crédit bon marché, l’appétit des investisseurs, l’épargne abondante, le vieillissement de la population et l’offre insuffisante pour alimenter la hausse des prix. Le télétravail, la recherche d’un meilleur cadre de vie et la poussée vers les villes moyennes ou les zones périurbaines se sont ainsi ajoutés aux besoins des acquéreurs. Aux Etats-Unis, la demande accrue s’est traduite par une baisse de logements en vente, qui ont atteint un plus bas historique. 

UBS, de son côté, pointe neuf métropoles en situation de bulle, avec Francfort, Munich, Toronto, Hong-Kong, Zurich, Vancouver et enfin Paris : « En moyenne, le risque de bulle a augmenté au cours de l’année dernière, tout comme celui d’une correction des prix » alerte la banque suisse. Le niveau des encours des crédits immobiliers s’est accéléré presque partout au cours des derniers trimestres, les ménages étant contraints d’emprunter des sommes toujours plus importantes, tandis que les ratios dette sur revenu ont augmenté. La Bundesbank alerte également, en Allemagne, sur le rythme trop soutenu des prêts et des prix immobiliers surévalués entre 15 et 30 %. GSA conclut que l’atterrissage dépendra de l’action des banques centrales, du rythme de resserrement monétaire et de mesures supplémentaires : en augmentant d’1 % les taux de crédit, selon le conseil, les prix immobiliers seraient réduits de 1,8 à 2,8 %. 

Source : Le Figaro/reproduction interdite 

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