Comprendre l'immobilier

Besoin de connaître l’actualité immobilière ? D’un cours de rattrapage sur la dernière loi en vigueur ? Ou juste curieux sur un sujet précis ?

30 juin 2020
Résumé de l'actualité immobilière du 26 juin
1- Location : Taxe foncière allégée pour les propriétaires qui n'ont pas pu louer leur logement pendant la crise du COVID-19 2- Une offre insuffisante pour répondre à la demande d’immobilier neuf 3- La Banque de France alerte sur l’endettement des entreprises et des particuliers

1- Location : Taxe foncière allégée pour les propriétaires qui n'ont pas pu louer leur logement pendant la crise du COVID-19

 

Les propriétaires dont les locataires ont quitté leur logement avant la crise du COVID-19 et dont l’appartement est resté vacant pendant plusieurs mois pourront bénéficier d’un allègement de taxe foncière. 

 

Cette disposition est bienvenue à l’heure ou la taxe foncière peut représenter jusqu’à trois mois de loyers dans certaines villes. Elle va permettre de soulager de nombreux propriétaires privés de revenus : « Certains locataires étudiants sont partis mi-mars et ne reviendront pas faute de reprise des cours », souligne un représentant de l’UNPI.

 

L’administration fiscale accordera cette exonération sous plusieurs conditions :

  • Le logement ne doit pas être loué meublé.
  • Il doit avoir été inoccupé pendant au moins trois mois.
  • La vacance doit être indépendante du bailleur et concerner l’intégralité du logement. A noter que cette dernière disposition n’est pas spécifiquement liée à la situation de pandémie - il s’agit de l’article 1389 du Code général des impôts.

Pour bénéficier de cet allégement, l’administration exige que lui soit fournies des preuves de l’absence de locataire, avec un état des lieux de sortie par exemple. Le propriétaire devra aussi démontrer qu'il a tenté de louer son bien (annonces, visites...). Il est d’ailleurs tentant de croire que l’administration fiscale sera plus souple sur ce point étant donné que du 16 mars au 11 mai, les visites étaient difficilement possibles. 

 

Les demandes d’exonération doivent être formulées à la réception de l’avis d’imposition, à compter de fin août.

Source : Le Figaro

2- Une offre insuffisante pour répondre à la demande d’immobilier neuf

 

Les chiffres publiés à la mi-juin par la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI) ne prêtent pas à l’optimisme. Même si ces derniers, représentant le premier trimestre 2020, ne comptent que la première quinzaine de la crise du coronavirus, la campagne des élections municipales a repoussé la délivrance de nouveaux permis de construire. La FPI estime que la construction de nouveaux logements collectifs baisserait de 100.000 entre 2019 et 2020. « Si le gouvernement intègre l’industrie de la construction neuve dans son plan de relance, elle pourra générer de la croissance et sauver des milliers d’emplois, souligne présidente de la FPI, Alexandra François-Cuxac. Il faut que ce plan de relance non seulement recrée de la confiance, mais aussi accélère la transformation écologique et numérique de notre secteur ».

 

La demande reste importante

 

Cependant, la demande de logements neufs est soutenue. Le problème vient bel et bien d’une offre insuffisante. Ce défaut d’offre continue d’alimenter la pénurie de biens en Ile-de-France et dans les métropoles les plus dynamiques. 

 

Dans ce contexte, les promoteurs immobiliers demandent aux collectivités territoriales de prendre leurs responsabilités et de réguler la situation. Les prix de l’immobilier ont notamment continué à augmenter courant mai. Cette situation entraine un phénomène inédit : dans certaines communes d’Ile-de-France (Asnières et Créteil notamment) le prix de l’ancien dépasse celui du neuf.

Source : AFP

3- La Banque de France alerte sur l’endettement des entreprises et des particuliers

 

Cette semaine, la Banque de France s’est alertée suite à la publication de son rapport trimestriel d'évaluation des menaces pesant sur le système financier français. Cette alarme concerne la forte progression de l'endettement des entreprises et des ménages due à la crise sanitaire, qui menace de freiner la reprise économique. 

 

Cette publication ne décrit pas nécessairement des dangers imminents, mais les risques dont la probabilité de matérialisation est élevée et leur impact potentiellement systémique.

 

Malgré des mesures rapidement prises par le gouvernement français répondant aux besoins de financement des entreprises bloquées par leur trésorerie, « l'ampleur de ce choc de liquidité reste incertaine et sa résorption conditionnée par le rythme de la reprise de l'activité économique. L'augmentation de l'endettement des entreprises est susceptible de dégrader la solvabilité de nombre d'entre elles », s'inquiète la Banque de France.

 

Par répercussion « une hausse marquée des défaillances d'entreprises pourrait à son tour induire une augmentation des créances douteuses au bilan des banques, freinant la dynamique du crédit, nécessaire à la reprise économique », indique Sylvie Goulard, sous-gouverneure de la Banque de France et « une augmentation importante du chômage est susceptible d'accroître le poids du remboursement des crédits, ce qui se traduirait par un risque de crédit accru et/ou un moindre dynamisme de la consommation », ajoute-t-elle.

 

Dans le rapport, nous pouvons également lire que « la profitabilité future des banques » sera impactée dans un contexte de taux d’intérêt bas et que « les assureurs-vie voient leurs contraintes de gestion actif-passif se renforcer alors que le rendement de leurs portefeuilles d'actifs poursuit son érosion progressive ». 

 

Sylvie Goulard, conclut en expliquant que « la maîtrise de l'endettement des entreprises, des ménages, comme des finances publiques, constituera un objectif déterminant, aussi bien au plan macroéconomique que pour la stabilité financière ».

Source : BFM TV

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