Comprendre l'immobilier

Besoin de connaître l’actualité immobilière ? D’un cours de rattrapage sur la dernière loi en vigueur ? Ou juste curieux sur un sujet précis ?

20 juil. 2020
Résumé de l'actualité immobilière du 17 juillet
1 - Immobilier : cette proposition choc pour booster la réduction d’impôt Pinel 2 - Les promoteurs soumettent leurs propositions pour relancer la construction de logements neufs 3 - Plusieurs pistes pour la sortie de crise dans le bâtiment et les travaux publics

1 - Immobilier : cette proposition choc pour booster la réduction d’impôt Pinel

 

Parmi plusieurs propositions adressées à l’exécutif pour relancer la construction de logements neufs, la Fédération des Promoteurs Immobiliers (FPI) préconise d’accroître les avantages de la défiscalisation Pinel, sous condition de construction de logements aux performances environnementales accrues. 

 

A travers cette piste, les promoteurs entendent relancer au niveau national la construction de logements - un secteur rarement aussi en souffrance qu’en cette année 2020. Les professionnels ont soumis leur idée cette semaine au cabinet d’Emmanuelle Wargon, la nouvelle ministre déléguée au Logement, qui finalise actuellement un plan de relance qui doit être présenté dans les prochaines semaines. Pour rappel, le dispositif Pinel permet aux acquéreurs de logements en zones dites « tendues » de bénéficier d’une forte réduction d’impôts sur le revenu, s’il décide de mettre son bien en location longue durée (pour un logement loué 6 ans, le particulier bénéficiera de remises fiscales représentant au total 12% du prix d’achat ; pour 9 ans de location, la réduction atteindra 18% du prix du bien, et 21 % pour un bien mis en location pendant 12 ans). 

 

Un pourcentage de défiscalisation plus élevé sur une plus longue durée

 

Les promoteurs souhaitent renforcer encore ces avantages, en proposant, à partir de janvier 2021, la création d’un « Pinel Croissance Verte » : les particuliers investissant dans des logements à « hautes performances environnementales » pourraient bénéficier de remises d’impôts plus conséquentes. A cette fin, la FPI propose de porter les barèmes de défiscalisation à 18 % du prix du bien pour des relocations de 6 ans, 27% pour les investissements sur 9 ans, et 30% pour les investisseurs prévoyant de louer leur bien pendant 12 ans. « Ce que nous souhaitons, c’est soutenir la demande en investissements locatifs », souligne Alexandra François-Cuxac, Présidente de la FPI.

 

En complément, la FPI défend aussi la possibilité des investisseurs de rallonger la durée de défiscalisation possible, jusqu’à 15 ans : Dans ce dernier cas, les propriétaires bailleurs récupéreraient jusqu’à 33% du prix d’achat du logement en réduction d’impôts. Une inconnue de taille subsiste : le niveau de « performances environnementales » que ces logements devront respecter pour pouvoir profiter de cette réduction d’impôt renforcée. Les critères porteront t’-ils sur les qualités énergétiques du bâtiment, ou sur les matériaux utilisés sur les chantiers ? Pour l’heure, les promoteurs n’ont donné aucune précision complémentaire sur cet aspect. 

Source : Boursorama

2 - Les promoteurs soumettent leurs propositions pour relancer la construction de logements neufs  

 

Pour relancer le logement neuf, la Fédération des promoteurs immobiliers a présenté son plan à la ministre du Logement. Les principaux points s’articulent autour de l’accélération d’instruction des permis de construire, les aides à l’accession à la propriété ainsi que les recettes pour réduire le coût du foncier et rendre le logement plus abordable. 

Si la rénovation énergétique des bâtiments fait, depuis quelques semaines, l’objet de nombreuses annonces du gouvernement, les promoteurs ont hier souligné une nouvelle fois l’importance de la construction de logements neufs. La Présidente de la FPI, Alexandra François-Cuxac a déclaré : « Le logement doit marcher sur ses deux jambes, la rénovation et le neuf », avant de rappeler que 400 000 logements neufs sont, chaque année, mis sur le marché, ces derniers étant « déjà verts et énergétiquement performants », et constituent « la clef du renouvellement urbain ».

Accélération de l’instruction des permis de construire 

La FPI avait déjà soumis ses propositions à Emmanuelle Wargon. L’urgence est donc d’instaurer un régime un régime « PC Covid » visant à accélérer l’instruction des permis de construire. En mars, avril et mai 2020, le nombre d’autorisations délivrées a subi une chute de 46% en comparaison des trois mois précédents, face à la crise sanitaire. 

« On ne peut plus attendre que les permis de construire mettent de douze à quatorze mois à sortir. Pour gagner du temps, il faut supprimer au moins temporairement les phases de préprojets, avec leurs commissions et leurs chartes, et les remplacer par un prédossier transmis aux services instructeurs », estime Alexandra François-Cuxac. Les délais d'instruction devraient aussi être raccourcis, et la quantité de pièces à fournir allégée.

Des mesures d’aide aux acquéreurs 

LA FPI a également soumis des propositions visant à aider les acquéreurs telles que : les baisses ciblées de TVA, le prolongement du dispositif de prêt à taux zéro (PTZ) jusqu'à fin 2022 pour les primo-accédants, l’offre d'une garantie de l'Etat pour les prêts immobiliers afin de faciliter l'accès au crédit, ou encore le renforcement du dispositif Pinel pour éventuellement instaurer un « Pinel croissance verte », afin de plus respecter les critères environnementaux. La présidente de la FPI ajoute que « Nous nous intéressons aussi à l'investissement locatif, puisqu'il représente la moitié des achats dans le neuf ».

En outre, la FPI propose également d’interdire la vente aux enchères de foncier, et « d'inverser la fiscalité des plus-values immobilières », tandis que le système actuel encourage à « la rétention plutôt qu'à la cession» ; des mesures déjà préconisées par le député Jean-Luc Lagleize, qui avait remis en novembre dernier au gouvernement un rapport sur le sujet.

Enfin, les professionnels suggèrent également de mettre en place un classement des communes bâtisseuses dans les zones tendues et de contraindre davantage les villes carencées.

Vers un secteur davantage digitalisé 

Le confinement ayant mis le secteur à l’arrêt, les services d’urbanisme font aujourd’hui face à un « engorgement ». Dans ce cadre, Alexandra François-Cuxac appel de nouveau à accélérer le processus de digitalisation des services publics ; une volonté partagée par Julien Denormandie, ex-ministre du logement, qui souhaitait accompagner les collectivités dans la numérisation et la simplification d’instruction des permis de construire avant le 1er janvier 2022, date fixée par la loi ELAN de 2018. Ce dernier avait également donné son accord sur la question de la pérennisation du dispositif mis en place pendant la crise, concernant la dématérialisation des actes notariés.

Source : Les Echos

3 - Plusieurs pistes pour la sortie de crise dans le bâtiment et les travaux publics

 

En France, le chiffre d’affaires des entreprises de la construction devrait perdre entre 28 % (dans le meilleur des cas) et 43 % (pour le pire scénario), selon une enquête menée par le  cabinet de conseil Simon Kucher & Partners. Si la baisse des prix pratiqués ne s’établirait qu’entre 7 % et 8 %, en revanche le volume d’activité pourrait chuter de 23 %.

 

« Plus que des annulations de travaux, les entreprises vont subir un décalage dans leur chiffre d’affaires. Nous constations aussi un ralentissement pour le lancement de nouveaux chantiers avec du retard dans la délivrance des permis de construire. Cela génère des inquiétudes, aussi bien pour les particuliers que pour les constructeurs. Leur mode de fonctionnement est de sortir des programmes de développement réguliers. Les travaux publics ont quant à eux subi des retards dus au décalage des élections municipales », constate un représentant du cabinet de conseil. 

 

Quelques pistes pour favoriser la relance :

 

1 - Prospecter en priorité auprès des clients existants

 

64 % des entreprises interrogées indiquent qu’elles travaillent déjà à développer leurs ventes auprès de leurs clients existants, et 14 % qu’il s’agit d’une piste en cours de mise en œuvre. 15 % des entreprises confirment y réfléchir.

 

Pour le cabinet de conseil, il ne s’agit pas d’une stratégie de repli, mais d’allocation adéquate des ressources disponibles : « les producteurs de matériaux, en période de crise, auront du mal à défricher de nouveaux segments et à élargir leur portefeuille de clients. Il est plus simple de se focaliser sur des clients existants. Tous les bureaux d’études sont extrêmement sollicités. Les services marketing doivent effectuer un gros travail de priorisation des clients pour aider les équipes commerciales ».

 

2 - Recourir davantage au digital

 

67 % des entreprises interrogées affirment avoir déjà lancé des projets destinés à avoir davantage d’interactions digitales. Plus de la moitié des sociétés sont engagées dans des projets destinés à professionnaliser le business development, en s’équipant par exemple d’outils permettant de gérer la relation client. La vente en ligne fait aussi partie des pistes explorées (33 % des entreprises sont en cours de mise en œuvre, 20 % y travaillent déjà). Un tournant majeur pour une industrie encore très traditionnelle dans son approche. 

 

« On ne va pas digitaliser un parpaing, mais beaucoup de discussions ont été digitalisées durant le confinement. Tout le travail de prescription est difficile à gérer : il faut habituellement visiter les bureaux d’architectes. Ce sont des défis auxquels la filière est confrontée. », ajoute le représentant de Simon Kucher & Partners.

 

3 - Passer enfin au BIM

 

Pour autant, 43 % des entreprises jugent encore non-pertinent de mettre à profit le BIM (Building Information Modeling) pour améliorer la planification des projets et générer de potentiels revenus additionnels. 29 % des entreprises y travaillent ; 14 % l’utilisent déjà.

 

« Le sujet du BIM était un gros sujet en Allemagne il y a cinq ans. Aujourd’hui, c’est un mode de fonctionnement totalement normal. L’Allemagne est un pays où il y a eu de façon récurrente des pénuries de main d’œuvre. Il faut éviter absolument tout retard. On peut modéliser beaucoup plus facilement les constructions », indique le cabinet de conseil. 

Source : L'Usine Nouvelle

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