Comprendre l'immobilier

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09 sep. 2022
Chute de l’investissement dans l’immobilier résidentiel
Les investisseurs ne se détournent pas de l’immobilier résidentiel, mais sont restés particulièrement attentistes au deuxième semestre 2022. C’est la conclusion des données du groupement Immostat, publiées lundi, qui montrent une baisse de près de 50% dans les montants investis par rapport au 2e semestre 2021.

Le montant global des investissements dans l’immobilier résidentiel s’est établi à 3.7 milliards d’euros au premier semestre 2022, en baisse de 18% par rapport à 2021. Dans le détail, la baisse est quasiment exclusivement due à un deuxième semestre noir, avec une baisse de 47% par rapport à la même période l’an dernier. Le logement classique est particulièrement touché. A l’inverse, une catégorie d’actifs connaît pour l’instant une année record : les biens résidentiels gérés (résidences séniors ou étudiantes notamment), dans lesquels les investissements ont augmenté de 60%, à près de 300 millions d’euros au deuxième semestre. 

« Il est urgent d’attendre » 

La hausse des prix et la remontée des taux d’intérêt ont notamment incité les investisseurs à revoir leurs projets. « Le deuxième trimestre a été un trimestre d'attentisme », constate Stéphane Imowicz, le président de la société de conseil en immobilier résidentiel Ikory, qui se dit néanmoins confiant. Certains investisseurs s'interrogent aujourd'hui sur les taux de rendement qu'ils vont pouvoir obtenir. « Ils se disent qu'il est urgent d'attendre », analyse-t-il. Les investisseurs immobiliers ne se seraient pas détournés de cette classe d'actifs, le besoin en logements à louer en France restant extrêmement important, avec un déséquilibre croissant entre l'offre et la demande. Les placements dans l'immobilier résidentiel « vont susciter encore beaucoup d'intérêt dans les années à venir, mais avec des prix sans doute revus à la baisse ». 

 

Source : Les Echos / reproduction interdite 

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