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14 sep. 2022
Du duplex de luxe aux logements sociaux, un projet immobilier en faveur de la mixité sociale à Paris
Le Groupe Capelli a présenté son prochain programme immobilier, quai de Grenelle (Paris 15e), sur le site d’un ancien garage Renault de 6 étages. En associant des logements privés, y compris très luxueux, et des logements sociaux et pensions de famille, le promoteur et la mairie entendent donner un exemple en matière de mixité sociale.

Une ambition architecturale  

Lauréat d’un concours lancé par la Ville, le projet a séduit par son architecture et la volonté d’intégrer les contraintes du bâtiment industriel dans le projet résidentiel. Ainsi, les poutres en béton ne pouvaient pas être retirées, elles ont été intégrées dans le décor ‘loft industriel’ qu’auront les appartements dans l’ancien garage. « Nous n’avons pas cherché à maximiser les mètres carrés pour le profit puisque nous passons de 10 000 m2 à 8 500 m2, insiste Philippe Zilberstein, directeur délégué général du groupe Capelli. Nous voulions aussi garder un peu l’âme du site avec ses grandes fenêtres horizontales. » Dans son ensemble, le projet se compose de 4 blocs : un rez-de-chaussée constitué de commerces, avec un parking extérieur rendu à la Ville ; des appartements au sein du garage à proprement parler, sur 6 étages ; un rang de duplex aux 7e et 8e étages, vue Seine ou Tour Eiffel, avec des terrasses privatives ; et enfin une tour de 7 étages, au sommet de laquelle trônera un duplex de 259 m² avec un extérieur de 80m², proposé à 10,5 millions d’euros. 

Une mixité sociale importante sur le papier 

« Pour nous, ce chantier a deux atouts majeurs, précise Ian Brossat, adjoint chargé du Logement. D’une part, il s’agit de la transformation de bâtiments industriels qui n’ont plus rien à faire en pleine ville et, d’autre part, il améliore la mixité avec plus de 40 % de logements sociaux. ». En effet, sur les 82 logements que le projet accueillera, 35 sont des logements sociaux. En particulier, une vingtaine d’entre eux devraient être des pensions de famille, studios destinés à accueillir d’anciens SDF, ou des célibataires, pour une durée illimitée. « Ça ne fait pas fuir les investisseurs, rassure l’élu. La preuve, c’est que nous sommes copiés à l’étranger, comme à Barcelone qui est en train d’adopter le même modèle. » 

Dans le même immeuble (mais avec des parties communes, couloirs, cage d’escalier ou ascenseurs, séparées) se côtoieront donc des résidents aux profils variés. Un exemple de mixité et de transformation immobilière que la Ville de Paris entend aujourd’hui généraliser. 

 

Source : Le Parisien / reproduction interdite  

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