Comprendre l'immobilier

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30 sep. 2022
Le taux d’usure enfin relevé : conséquences sur le marché immobilier
Comme prévu par la loi, le plafond de l’usure sera relevé au 1er octobre, à 3,05% pour les crédits immobilier à 20 ans. Un bol d’air bienvenu, alors que les courtiers alertent depuis des mois sur les refus de crédit.

Une libération pour certains emprunteurs  

Les ménages bloqués par le taux plafond que constitue le taux d’usure peuvent souffler. Ce seuil réglementaire, qui fixe un taux maximal tout compris (crédit donc, mais aussi frais d’assurance et autre), va passer de 2,57 à 3,05%, une augmentation de près d’un demi-point. Ainsi, de nombreux dossiers en attente, qui dépassaient de peu le plafond, et qui s’étaient accumulés depuis des semaines, vont pouvoir être débloqués.  

En effet, la réactualisation trimestrielle du taux d’usure est jugée trop lente par rapport à la remontée rapide des taux d’intérêt. Ajoutée au durcissement des conditions d’accès au crédit (notamment dans le plafonnement de la capacité d’endettement), de nombreux clients sont exclus du marché du crédit, et l’augmentation continue de l’OAT à 10 ans laisse présager d’une bouffée d’air qui ne sera que de courte durée. Parmi les plus touchés, les primo-accédants, dont le faible apport renchérit le coût du crédit, et les quinquagénaires, pénalisés par des coûts d’assurance élevés.  

Une mauvaise nouvelle pour le marché immobilier 

Mais pour d’autres emprunteurs, qui n’étaient pas bloqués, et pour le marché immobilier dans son ensemble, cette remontée des taux annonce des complications. Toutes les banques devraient relever leur grille tarifaire dans la foulée, annonçant un ralentissement des ventes. Pour les agences, après des années à vendre sans négociations ou presque avec un coût du crédit quasi nul, le réveil est dur. « Les taux vont continuer à monter. C’est un motif d’inquiétude, mais on prend les choses comme elles viennent », fait savoir Éric Allouche, directeur exécutif du réseau ERA immobilier. Avec des conséquences durables sur les prix ?  

Source : Le Figaro / reproduction interdite

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