Comprendre l'immobilier

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08 jan. 2023
Vers une baisse généralisée des prix de l’immobilier  ?
Après de longs mois d’euphorie post covid, le marché immobilier a connu un brutal coup d’arrêt au deuxième semestre 2022. Les taux d’intérêt élevés et les difficultés d’accès au crédit, ainsi que la baisse de pouvoir d’achat des ménages due à l’inflation ont mis fin à une tendance jusque-là porteuse.

Sur l’année 2022, les chiffres ne montrent pas encore un véritable retournement. Sur un an, les prix progressent de 4 % pour les appartements et de 7,1 % pour les maisons, selon Century 21, et les ventes devraient atteindre 1,13 million de transactions, après un record absolu en 2021 (1,17 million). Mais après avoir atteint un point haut à l’été, les prix moyens reculent depuis le mois d’août. Ainsi, toujours selon Century 21, le prix actuel du m² pour les maisons est 1,3% plus bas que cet été, et celui pour les appartements a baissé de 7%. « On savait qu’à force de grimper, les prix atteindraient leurs plafonds de verre. On ne savait pas quand. Nous y voilà », juge le patron du réseau d’agences. Constat partagé par de nombreux professionnels, la fédération du secteur en tête. « On voit une baisse de volume, qui correspond à un repli de la demande, fait valoir Loïc Cantin, le nouveau président de la FNAIM. Cela aboutit toujours à un reflux des prix. Même s’il y a une certaine inertie, un certain délai. » 

Un retour de la négociation 

Alors que les vendeurs étaient habitués à fixer leur prix, il devient fréquent pour les agents de les convaincre de baisser celui-ci. « Quand un bien ne génère pas de visite, il faut convaincre le vendeur de baisser son prix de 5 à 10 %. C’est le minimum aujourd’hui pour relancer la machine », confirme Brice Cardi, patron du réseau L’Adresse. « Désormais, ce sont les acheteurs qui sont en position de force », abonde Loïc Cantin. 

Outre les prix, ce retour en position de force des acheteurs se traduit par un intérêt plus faible pour certains biens. Et notamment les logements à rénover, alors que le coût des matériaux s’est envolé et que la main-d’œuvre manque. Les biens les plus mal isolés souffrent également de la règlementation qui se durcit. De quoi encore alimenter la baisse des prix en 2023. 

 

Source : Le Figaro / reproduction interdite  

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