Comprendre l'immobilier

Besoin de connaître l’actualité immobilière ? D’un cours de rattrapage sur la dernière loi en vigueur ? Ou juste curieux sur un sujet précis ?

30 jan. 2023
L’immobilier haut de gamme épargné par la crise
Alors que le marché immobilier a connu un sévère coup d’arrêt en 2022, les riches acheteurs ont continué à investir massivement dans la pierre de prestige. Hermétique aux problématiques économiques ou géopolitiques, le marché du luxe ne connaît pas la crise.

« Le segment du luxe ne souffre ni des conséquences de la guerre en Ukraine, ni de la remontée des taux d'intérêt d'emprunt immobilier, ni des secousses observées sur le marché des actions », assure Charles-Marie Jottras, le président du groupe Daniel Féau. Notant que « le marché de l'immobilier de luxe progresse au rythme des autres actifs de luxe comme l'art ». « La crise Covid nous a apporté beaucoup de succès. De nombreux Français ont acheté ce que j'appelle une seconde résidence principale. Aujourd'hui, la demande a quand même un peu baissé, mais elle est sans doute plus qualitative », tempère un autre professionnel. L’absence des clients russes et ukrainiens s’est quelque peu fait sentir, notamment sur la Côte d’Azur, mais partout en France la demande reste toujours supérieure à l’offre.  

Des destinations nombreuses et recherchées 

La Côté d’Azur n’est pas le seul marché pour ces acheteurs. Ainsi, en 2022, c’est à nouveau le bassin d’Arcachon – Cap Ferret et Pyla – qui arrive en tête des destinations les plus prisées, avec un prix moyen pour les biens les plus prestigieux à près de 21 500€ du m². Dans le Sud-Est, les propriétés de bord de mer sont toujours « des références, [mais] les clients acceptent de se décentrer un peu, dans l'arrière-pays cannois du côté de Mougins ou Grimaud ». Un autre réseau note toujours un appétit prononcé pour « les jolis mas provençaux, au calme absolu, avec une belle vue. Une image de carte postale ». Enfin, « l'Atlantique Riviera » séduit aussi énormément. « Aujourd'hui Biarritz est sur des prix parisiens. Avec le changement climatique, la côte basque est devenue comme la Californie, avec les plages, le surf et un climat tempéré. » Plus haut sur la côte, des villes comme La Baule attirent la clientèle française, et les prix du haut de gamme ont dépassés les 10 000€/m².  

Plus loin des côtes, la crise sanitaire et les confinements avaient entrainée « une ruée de citadins vers des propriétés de notables en milieu rural. Cette tendance est désormais derrière nous, note un spécialiste. Le marché des châteaux s'était aussi réchauffé après les confinements. Je ne suis pas sûr que ce mouvement dure encore très longtemps. » En montagne, les chalets ont toujours la cote et, côté villes, Paris attire plus que jamais la clientèle internationale.  

 

Source : Les Echos / reproduction interdite  

haut de la page