Comprendre l'immobilier

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30 jan. 2023
L’épargne de précaution, luxe devenu nécessaire pour acheter
En sus d’un apport, toujours plus important, les candidats à l’achat immobilier doivent également aujourd’hui disposer d’une épargne de précaution pour rassurer les banques. Excluant d’autant plus les ménages les plus modestes, notamment primo-accédants.

Un apport, même conséquent, ne suffit plus pour accéder au crédit immobilier. En effet, en plus des 20 % du prix d’achat exigés traditionnellement, les banques réclament désormais aux acheteurs une épargne de précaution. Concrètement, suffisamment de fonds pour qu’après l’obtention du crédit et l’achat, l’emprunteur conserve un matelas suffisant pour faire face aux dépenses imprévues. L’inflation, et en particulier la hausse des coûts de l’énergie, entre par exemple dans les nouveaux éléments pris en compte. 

Un apport également en hausse  

Cette épargne nécessaire s’ajoute à un apport requis toujours plus élevé. Il faudrait désormais 60 000 euros d’apport moyen pour acheter son logement, selon les chiffres du courtier Cafpi. Les primo-accédants en sont les premières victimes, devant apporter 10 000 euros de plus qu’il y a un an. Mais même pour les secundo-accédants, la conjoncture est compliquée. Ainsi, alors que le niveau moyen de l’emprunt n’a augmenté que de +1,3%, l’apport requis a explosé de +15%.  

Soit autant d’exigences qui compliquent toujours plus l’accès au marché du crédit pour de nombreux ménages, et qui impactent de plein fouet un secteur immobilier déjà largement fragilisé.  

 

Source : Sud-Ouest / reproduction interdite  

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