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07 mar. 2023
Le Nord-Est parisien se découvre un immobilier haut-de-gamme
Les XIXe et XXe arrondissements, encore aujourd’hui les moins cher de la capitale, connaissent aujourd’hui une forte croissance sur un secteur bien particulier : celui de l’immobilier de prestige. Fait nouveau, des acquéreurs prêts à investir plusieurs millions d’euros s’installent aujourd’hui dans le nord-est parisien.
Les arrondissements des Buttes-Chaumont et de Ménilmontant ont souvent souffert d’une image dégradée mais, depuis le Covid, les atouts des deux quartiers du Nord-Est sont remis en avant. Maisons, jardins ou terrasses et espaces verts (le XIXe compte notamment les deux plus grands parcs parisiens, la Villette et les Buttes-Chaumont), assortis d’un prix au m² le plus bas de la capitale, représentent aujourd’hui des qualités indéniables. Y compris pour des acheteurs aisés. C’est le cas des maisons du quartier de la Mouzaïa, 120 m², 3 chambres et 50 m² de jardin, qui partent aujourd’hui à plus d’1,2 million d’euros. « Il est évident que nous sommes loin des maisons d’ouvriers qu’elles étaient à l’origine, sourit Sophie Neama, directrice de l’agence Barnes 10e-19e. Et même si elles ne cessent de prendre de la valeur, elles sont quand même beaucoup plus accessibles que celles du centre de Paris. » L’arrondissement reste encore le moins cher de Paris, avec une moyenne à 8 740 €/m² selon Meilleurs Agents, pénalisé par une mauvaise image. « Dans l’esprit de la majorité des gens, le XIXe, c’est surtout la place Stalingrad, la porte de la Villette ou l’avenue de Flandres, poursuit l’experte. Mais, notamment depuis le Covid, les atouts du secteur ont pris beaucoup de valeur. » 

L’arrondissement voisin, le XXe, commence également à monter en gamme. « C’est un secteur qui commence à attirer du monde, de par ses prix évidemment mais aussi par la configuration des logements, détaille Sébastien Mouton, gérant de l’agence Barnes 11e-20e. Beaucoup d’immeubles datent des années 1970 et sont donc assez hauts, ce qui offre deux avantages : la vue et généralement un extérieur. » Le quartier se gentrifie, bénéficiant d’un déport des arrondissements plus cotés, XIe notamment. Alors certes, l’arrondissement n’atteindra sans doute jamais les prix du centre de Paris. « Je pense qu’entre 2,5 et 3 millions d’euros, on atteint un plafond de verre, admet Sébastien Mouton dont la plus grosse vente est montée à 2,6 millions d’euros. Mais clairement, les reports des autres arrondissements vont progressivement faire monter les prix. »  

Outre l’ancien, les promoteurs se lancent aussi dans le haut de gamme dans ces arrondissements. Ainsi, certains programmes sortent aujourd’hui de terre, avec des prix qui dépassent largement les 15, voire 17 000 €/m², près du double du prix moyen.  

Source : Le Parisien / reproduction interdite  

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