Comprendre l'immobilier

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21 mar. 2023
Immobilier en crise  : le crowdfunding devient-il un placement risqué  ?
Le retournement du marché de l’immobilier, et en particulier du neuf, impacte sans surprise le secteur du crowdfunding immobilier. Alors que les retards et les défauts étaient rares, et que le secteur pouvait s’enorgueillir d’un rendement élevé et d’un risque relativement plus faible que les placements concurrents, 2023 ne pourrait pas être une année aussi faste que 2022.
Comme l‘immobilier de manière générale, le secteur du crowdfunding immobilier fait également grise mine en 2023. Et pourtant, au contraire du marché de l’immobilier neuf, l’année 2022 a été faste pour le financement participatif immobilier, avec un nouveau record de collecte (2,4 milliards d’euros), et un taux de rendement moyen, attractif de 9.53% brut.  

Mais les ventes dans le neuf sont en chute libre, de près de 25% en 2022. La hausse des taux d’intérêt couplée avec la baisse généralisée des prix dans l’ancien et la fin des dispositifs d’incitation fiscale se combine à la forte hausse du coût des matériaux et aux coûts de financement de plus en plus élevés pour les promoteurs. Aussi, selon les données de HelloCrowdfunding, plus de 13% des projets sont en retard de remboursement, 287 sur les 2179 en cours. Représentant presque 12 millions d’euros de capital, et plus de 4 d’intérêts. Et si, selon la plateforme Anaxago, aucun défaut n’est encore à signaler en 2023, cela ne devrait tarder.  

Encore jamais confronté à une crise, le secteur doit aujourd’hui montrer sa solidité. Pour les plateformes, la situation n’est toutefois pas encore critique car, côté investisseurs, 1 ou 2 lignes perdantes sur un portefeuille de 15 lignes ne suffiront pas à faire disparaître les gains offerts par ces placements.  

 

Source : francetransactions.com / reproduction interdite  

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