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21 mar. 2023
Le Parlement Européen accélère pour un parc immobilier « zéro émission » en 2050
Les eurodéputés ont voté, ce mardi, un texte qui accélère la rénovation énergétique des bâtiments et la construction de bâtiments neufs neutres en carbone dès 2028. En imposant que toutes les constructions neuves soient neutres en carbone, et en obligeant des rénovations afin que tous les logements anciens atteignent la classe E dès 2030, l’Union vise à améliorer la performance énergétique des bâtiments.

Visant l’excellence écologique, mais également dans un contexte marqué par la flambée des prix de l'énergie, la question de la sobriété énergétique est devenue incontournable. Objectif affiché, un parc immobilier « zéro émission » d'ici 2050 dans l'UE. « C'est une rare opportunité d'avoir un impact visible sur la vie des Européens », qui « se retrouvent piégés dans des maisons aux courants d'air froids, avec des factures d'énergie exorbitantes », a résumé lundi le rapporteur du texte, l'eurodéputé irlandais Ciaran Cuffe (Verts/ALE). Le compromis trouvé le mois dernier entre le PPE (droite), S&D (socialistes), Renew (libéraux) et les Verts prévoit qu'à partir de 2028, tous les bâtiments neufs soient neutres en carbone, grâce à une consommation modérée et un chauffage par énergies décarbonées. Et les rénovations devront permettre que tous les logements atteignent la classe E dès 2030, puis la classe D en 2033 sur l'échelle de performance énergétique. 

Des objectifs ambitieux mais une application incertaine 

Ces objectifs se révèlent plus ambitieux que ce que proposait la Commission : au moins la classe F pour les logements en 2030, puis E en 2033. Ils sont également bien plus contraignants que la position adoptée par les États membres. Chaque État décidera librement des incitations, restrictions et sanctions pour atteindre les objectifs, mais « les plans nationaux de rénovation devront inclure des programmes de soutien (...), prévoir une prime substantielle pour les rénovations importantes, et des subventions ciblées pour les ménages vulnérables », soulignait en février la commission parlementaire chargée du dossier. Autre difficulté, l'absence d'harmonisation des règles européennes et la variété du parc immobilier selon les pays. Le texte « réduira les émissions de carbone, mais aussi les factures d'énergie, diminuera notre dépendance aux hydrocarbures importés, il stimulera l'emploi et l'industrie (...) C'est un plan juste et réaliste », a plaidé Ciaran Cuffe. 

Le manque de performance énergétique des bâtiments représente 36% des émissions de gaz à effet de serre de l’Union Européenne. 

 

Source : La Tribune / reproduction interdite  

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