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27 mar. 2023
2022, annus horribilis pour le marché du neuf
Maisons comme appartements, la Fédération Française du Bâtiment (FFB) annonce que 2022 signe la pire année pour le logement neuf. Le marché est aujourd’hui dans une situation semblable à la sortie de la crise financière de 2008, et tombe de plus haut.

La maison neuve n’attire plus autant  

Après la crise sanitaire, 2021 avait permis un rebond de 22,1%, du jamais vu depuis des années pour le secteur. Mais, un an plus tard, le marché de la maison neuve (hors lotissement) a subi « une chute très violente en 2022, avec des ventes s’écroulant de 31,3 % sur un an, souligne le Pôle habitat de la Fédération Française du Bâtiment (FFB). Une dégradation jamais observée auparavant chez les constructeurs. » Moins de 100 000 unités ont été vendues, et « ce score ressort non seulement très en deçà de la moyenne de long terme (122 000), mais définit le pire exercice des 16 dernières années, similaire à 2013 et 2014. Pour 2023, rien ne permet d’escompter mieux qu’une stabilisation des ventes », reconnaît la FFB. Les mêmes causes entraînant les mêmes effets, l’habitat individuel groupé (les lotissements) est également en crise. « L’exercice 2022 est synonyme de violente rechute : - 22,2 % avec seulement 6 105 unités, soit plus de 1 000 ventes de moins que le pire exercice jusqu’ici des 22 dernières années et près de moitié moins que la moyenne de long terme (11 291 unités) » 

Un effondrement des ventes similaire dans le logement collectif 

Après une chute en 2020 (-22,7%), un rebond en 2021 (+17,8%), 2022 a vu les réservations par les particuliers s’effondrer de nouveau, de l’ordre de 14% sur l’année. Et la tendance semble s’accélérer, la baisse atteignant -30% au 4e trimestre 2024. Si les 96 000 ventes accumulées restent au-dessus de la moyenne de long terme (environ 88 000), elles reviennent au niveau de 2020, marquée par les confinements, « et tendent plus vers les maigres années 2012-2014 que les records de 2017-2019. » Ce désengagement des particuliers est, en sus, suivi par les investisseurs institutionnels, dont les investissements reculent de 21% en 2022, en dessous des 40 000 unités.  
 

Source : Le Progrès / reproduction interdite  

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