Comprendre l'immobilier

Besoin de connaître l’actualité immobilière ? D’un cours de rattrapage sur la dernière loi en vigueur ? Ou juste curieux sur un sujet précis ?

24 sep. 2020
Résumé presse de l'actualité immobilière du 23 septembre
1 – Habitat inclusif : un projet social 2 - Une trentaine d’acteurs se mobilisent pour le réemploi de matériaux sur les chantiers

1 – Habitat inclusif : un projet social

 

L’habitat inclusif apporte une solution aux personnes en perte de mobilité, handicapées ou âgées. 

 

Défini par la loi Elan du 23 novembre 2018 et un arrêté datant de 2019, l’habitat inclusif est destiné aux personnes handicapées ou âgées. Il constitue pour ces personnes une alternative au logement privé et aux maisons de retraite. 

 

Habitation groupée

 

La loi Elan donne la définition juridique de l’habitat inclusif : « il est destiné aux personnes handicapées et aux personnes âgées qui font le choix, à titre de résidence principale, d’un mode d’habitation regroupé, entre elles ou avec d’autres personnes. »

 

Sont concernés les logements loués dans le cadre d’une colocation ou de logements autonomes contenant des locaux communs. Ils doivent être à proximité de commerces, transports et services et la personne occupante peut être locataire ou propriétaire. 

 

Participation sociale et citoyenne

 

Publié le 24 juin 2019, un arrêté définit le projet de vie sociale et partagée des habitats inclusifs à travers un cahier des charges. Celui-ci doit notamment permettre une participation simplifiée à la vie sociale et citoyenne des habitants, avec pour objectif la favorisation du vivre ensemble. Ce type d’habitat peut aller jusqu’à proposer des activités communes.

 

Un habitat émergeant

 

Ce mode d’habitation est porté par des associations du secteur social ou médico-social, des mutuelles ou des collectivités.

 

L’habitat inclusif est un mode d’habitat émergeant, encore peu connu. La Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA) propose un annuaire détaillant les services proches pour apporter un accompagnement et informer les personnes intéressées.

2 - Une trentaine d’acteurs se mobilisent pour le réemploi de matériaux sur les chantiers

 

Environ trente promoteurs, investisseurs et grands utilisateurs s'engagent à mettre en œuvre le réemploi des matériaux dans 150 chantiers en cours ou prévus. Cette initiative, intitulée « Booster du réemploi », vise notamment à structurer la demande et la rendre visible, dans un marché qui peine encore à se développer.

 

Sur les 42 millions de tonnes de déchets annuels produits par le secteur de la construction, 1% seulement sont réutilisés alors qu’un nombre important de matériaux peuvent être réemployés après leur déconstruction. Ainsi, pour 1.000 m² de surface, le réemploi permet d'économiser 44 tonnes de déchets et 67 tonnes d'équivalent CO2 (et plus d'1 million de litres d'eau).

 

Selon ces acteurs, le constat est clair : « l'offre de matériaux en réemploi est bien structurée… mais pas la demande ». La possibilité de recourir au réemploi est « très rarement intégrée en amont », donc « les maîtres d'œuvre n'ont souvent pas la flexibilité ni les ressources » pour remplacer ensuite des matériaux neufs par du réemploi. De plus, « les assurances ne savent pas comment le prendre en compte ».

 

De nombreux investisseurs (tels que Agrica, Colliers, Covéa Immobilier, Gecina, Groupama Immobilier, Icade) et promoteurs (Adim, Altarea, BNP Paribas Real Estate, Bouygues Immobilier, Ceetrus, Crédit Agricole Immobilier, Kaufman & Broad, Spie Batignolles Immobilier, notamment) mais aussi des grands utilisateurs, qui ordonnent de nombreux chantiers (Engie, Orange) se mobilisent pour « massifier la demande et atteindre un effet de seuil ». 

 

Les signataires vont engager 150 chantiers (cinq par an chacun) à se fournir en matériaux de réemploi issus d'anciens bâtiments déconstruits. Parmi les premiers chantiers engagés : #Community (Bordeaux) ; Z5C (Saint Denis) ; 43-45 avenue d'Iéna (Paris) ; 92 Wagram (Paris) ; Ulteam (Paris) ; ou encore WP4 (Nanterre). Le « Booster » est piloté par A4MT (Action pour la Transformation du Marché) et l'Ifpeb, qui applique cette méthode depuis cinq ans pour « aider l'immobilier tertiaire à réaliser les économies d'énergie prévues par la loi Elan (-40% d'ici 2030) ».

 

Le « Booster » se donne trois ans pour « transformer la manière de prescrire et arbitrer l'utilisation de matériaux réemploi dans les marchés de travaux ». Une plateforme en ligne, conçue par Fabernovel permettra de « centraliser et standardiser les besoins en matériaux de réemploi, aujourd'hui difficiles à identifier pour les fournisseurs », tels que faux plancher, faux plafond, porte, luminaire, moquette, serrurerie, cloison, mobilier, menuiseries, plomberie. Elle permettra également de consolider les besoins (typologie, lieu, délai d'approvisionnement).

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